Cela fait longtemps que l’Etat français n’a pas pris d’initiative positive déterminante dans le grand
concert annuel sur les baleines que constitue la Commission Baleinière Internationale -CBI. A
l’occasion de la 58ème session plénière (1) qui réunira les 66 pays membres à Saint-Christophe et
Niéves (Saint-Kitts et Nevis) dans la Caraïbe, la France lance officiellement son projet de création de
sanctuaire pour les mammifères marins dans les Antilles françaises et les Zones Economiques
Exclusives adjacentes (ZEE). Il s’agit dans un premier temps de déterminer dans ce vaste périmètre
les secteurs qui bénéficieront d’une protection renforcée en raison de leur importance pour la
reproduction des espèces migratrices les plus observées autour de la Martinique et de la
Guadeloupe et des autres îles Caraïbes placées sous la responsabilité de la France, à savoir les
baleines à bosse, les rorquals communs, les rorquals de Rudolphi, les baleines de Bryde, les petits
rorquals, les cachalots et les cachalots pygmées. Toutes ces espèces font partie du champ
d’application de la CBI. D’autres espèces de mammifères marins comme le lamantin bénéficieront
aussi de ce sanctuaire, tout en étant exclues du champ de réflexion et d’application de la CBI.